La longue route de Bernard Moitessier.
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La longue route de Bernard Moitessier.
Voila un livre que j'ai lu étant jeune et que je continue à lire regulièrement.
Cette histoire a marqué toutes les dernieres générations de grands marin que l'on peut voir dans les plus grandes courses à la voile.
En 1968, le Sunday Times organise une épreuve, le reglement est simple : chaque navigateur engagé dans la course devra faire un tour du monde en solitaire par les trois caps sans toucher terre, sans aide extérieure ni ravitaillement. ( ce qui correspond à l'actuel Vendée Globe Challenge ).
Cet été 1968, neuf navigateurs s'élancent autour du monde sur des petits voiliers équipés d'un simple sextant pour se positionner et d'un poste radio pour communiquer que certains comme Moitessier refuseront d'embarquer. Jamais un tel défi n'avait été relevé. Une course folle qui restera la plus grande aventure maritime de tous les temps.
Le 22 août 1968, Moitessier quitte Plymouth en Angleterre à bord du Joshua. Il est âgé de quarante-quatre ans et file à sept nœuds dans un brouillard absolu vers le plus long voyage en solitaire de sa vie. Tel un éclair, il traverse l'océan Atlantique laissant loin derrière lui les autres concurrents comme Chat Blyth qui apprendra à naviguer dans les Quarantièmes Rugissants ! Le 24 octobre, Joshua franchit le cap de Bonne-Espérance pour continuer sa route sur l'océan Indien en direction de l'Australie.
Six mois ont passé quand le ketch d'acier passe le cap Horn. " Joshua fonce vers le Horn sous l'éclat des étoiles et la tendresse un peu lointaine de la lune… Je ne sais plus très bien où j'en suis, si ce n'est que nous courons depuis longtemps au-delà des frontières du trop. "
En France et en Angleterre, le navigateur solitaire est d'ores est déjà considéré comme le vainqueur de la course. On s'apprête à lui envoyer une armada de bateaux pour l'accompagner jusqu'à Plymouth. Le 18 mars, alors qu'il atteint les côtes de l'Afrique du Sud, qu'il vient de boucler le tour du globe, Moitessier annonce officiellement (avec un lance-pierres) sa décision d'abandonner la course pour " sauver son âme " et poursuivre sa " longue route ". Rentrer déjà, écrira-t-il dans ses mémoires, reviendrait à n'être jamais vraiment parti. Il laisse derrière lui les honneurs et l'argent pour mettre le cap vers le soleil, vers les îles du Pacifique. Enfin Tahiti, où il accostera après dix mois de navigation sans toucher terre et l'exploit d'avoir réalisé un tour du monde et demi.
L'épilogue de la course sera tragique. Un seul des concurrents franchira la ligne d'arrivée. L'un d'entre eux, Crowhurst, se suicidera après avoir fait croire qu'il était en tête de la course alors qu'il errait le long des côtes…
Ce livre est un formidable moyen d'évasion, il est super bien écrit..
Voila, en tant que passionné de voile je me devais de vous faire connaitre ( si vous ne le connaissiez déjà pas ) ce super marin et ce super bouquin !
Bonne journée à tous !
jojosv
Cette histoire a marqué toutes les dernieres générations de grands marin que l'on peut voir dans les plus grandes courses à la voile.
En 1968, le Sunday Times organise une épreuve, le reglement est simple : chaque navigateur engagé dans la course devra faire un tour du monde en solitaire par les trois caps sans toucher terre, sans aide extérieure ni ravitaillement. ( ce qui correspond à l'actuel Vendée Globe Challenge ).
Cet été 1968, neuf navigateurs s'élancent autour du monde sur des petits voiliers équipés d'un simple sextant pour se positionner et d'un poste radio pour communiquer que certains comme Moitessier refuseront d'embarquer. Jamais un tel défi n'avait été relevé. Une course folle qui restera la plus grande aventure maritime de tous les temps.
Le 22 août 1968, Moitessier quitte Plymouth en Angleterre à bord du Joshua. Il est âgé de quarante-quatre ans et file à sept nœuds dans un brouillard absolu vers le plus long voyage en solitaire de sa vie. Tel un éclair, il traverse l'océan Atlantique laissant loin derrière lui les autres concurrents comme Chat Blyth qui apprendra à naviguer dans les Quarantièmes Rugissants ! Le 24 octobre, Joshua franchit le cap de Bonne-Espérance pour continuer sa route sur l'océan Indien en direction de l'Australie.
Six mois ont passé quand le ketch d'acier passe le cap Horn. " Joshua fonce vers le Horn sous l'éclat des étoiles et la tendresse un peu lointaine de la lune… Je ne sais plus très bien où j'en suis, si ce n'est que nous courons depuis longtemps au-delà des frontières du trop. "
En France et en Angleterre, le navigateur solitaire est d'ores est déjà considéré comme le vainqueur de la course. On s'apprête à lui envoyer une armada de bateaux pour l'accompagner jusqu'à Plymouth. Le 18 mars, alors qu'il atteint les côtes de l'Afrique du Sud, qu'il vient de boucler le tour du globe, Moitessier annonce officiellement (avec un lance-pierres) sa décision d'abandonner la course pour " sauver son âme " et poursuivre sa " longue route ". Rentrer déjà, écrira-t-il dans ses mémoires, reviendrait à n'être jamais vraiment parti. Il laisse derrière lui les honneurs et l'argent pour mettre le cap vers le soleil, vers les îles du Pacifique. Enfin Tahiti, où il accostera après dix mois de navigation sans toucher terre et l'exploit d'avoir réalisé un tour du monde et demi.
L'épilogue de la course sera tragique. Un seul des concurrents franchira la ligne d'arrivée. L'un d'entre eux, Crowhurst, se suicidera après avoir fait croire qu'il était en tête de la course alors qu'il errait le long des côtes…
Ce livre est un formidable moyen d'évasion, il est super bien écrit..
Voila, en tant que passionné de voile je me devais de vous faire connaitre ( si vous ne le connaissiez déjà pas ) ce super marin et ce super bouquin !
Bonne journée à tous !
jojosv
jojosv- Nombre de messages : 230
Age : 47
Localisation : Quimper (29)
Emploi/loisirs : Moniteur auto-école. Moto, circuit ( moto ) guitare, vtt, amis, LT !
Humeur : Comme le temps Breton, rayonnant !
Date d'inscription : 21/07/2010
Re: La longue route de Bernard Moitessier.
Bonjour,
Moitessier est devenu un myhe auprsè de tous les navigateurs amateurs (des autres aussi peut-être) parce qu'il avait largué les amarres pour ne plus revenir, ce dont beaucoup rêvent et ne parviennent jamais à faire.
Son histoire m'a souvent été évoqué par mon beau-frère Gérard, charpentier de marine, qui avait construit seul son ketch de 11 mètres, sur lequel il m'a souvent embarqué. Mais Gérard a lui aussi largué les amarres, définitivement, et son voilier est resté longtemps à dépérir à quai, dans le port de Lorient.
Merci jojosv de ta contribution dans cette rubrique
André
Moitessier est devenu un myhe auprsè de tous les navigateurs amateurs (des autres aussi peut-être) parce qu'il avait largué les amarres pour ne plus revenir, ce dont beaucoup rêvent et ne parviennent jamais à faire.
Son histoire m'a souvent été évoqué par mon beau-frère Gérard, charpentier de marine, qui avait construit seul son ketch de 11 mètres, sur lequel il m'a souvent embarqué. Mais Gérard a lui aussi largué les amarres, définitivement, et son voilier est resté longtemps à dépérir à quai, dans le port de Lorient.
Merci jojosv de ta contribution dans cette rubrique
André
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