Échos de Palau del Vidre (Été 2009 : deuxième partie)

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Les matins sont calmes.
Même en se levant à des heures de rentier, il est rare de rencontrer âme qui vive autour des véhicules. Aussi, c'est avec surprise que l'on découvre quelques insomniaques notoires attablés pour le petit déjeuner avec des lève-tôt par inadvertance.

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Mais l'heure du repas finit bien par arriver.
Claude, comme a son habitude, a cuisiné des légumes divers d'une façon qui n'appartient qu'à lui. On ne sait trop ce que contient le plat, et peu importe d'ailleurs : le résultat est toujours succulent.

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Chacun y va d'un vigoureux coup de fourchette et d'un verre rempli dès que vidé. N'est-ce pas Corinne?

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À la vérité, il est inutile de fanfaronner : ce sont surtout des bouteilles d'eau minérale qui ont été vidées. La preuve en image.

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Quoique une autre preuve en image dise le contraire en nous montrant Anthony face à face avec la bouteille de Pastis.

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Après le déjeuner (cela se répètera pour les autres repas), chacun vaque à sa façon, de sorte à ne pas brusquer une digestion indolente. Les enfants, par exemple, découvrent des écrevisses dans le ru qui passe tout près. Et lorsqu'ils en pêchent une, c'est avec des frissons de délice qu'ils l'exhibent à tour de rôle.

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Les amoureux de la mécanique vont passer des heures et des heures à débattre de sujets pointus, à comparer les mérites de telle solution, à échanger des trucs et astuces, à vérifier de visu chez l'un ou l'autre, que sais-je encore? sans jamais se lasser malgré une chaleur accablante.

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Plusieurs vont s'adonner à leur penchant naturel pour l'enrichissement intellectuel, dans la position propice que permet les ustensiles idoines.

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Jean François, lui, a opté pour l'originalité.
Il s'est précipité entre deux chiens qui se battaient pour les séparer, et ce qui devait arriver arriva : l'un deux (ou l'une d'elle : je crois que c'étaient des chiennes), l'a mordu jusqu'à l'os à l'annulaire droit. Il en gardera une cicatrice à vie en forme de "V", comme "Volkswagen", plaisantera-t-il plus tard. On regrette simplement que la bête ne fût pas correctement dressée pour lui graver une blessure en forme de "LT", histoire de lui rappeler en permanence le bon souvenir de ce rassemblement.

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Conciliabule, conférence, débat, discussion à bâtons rompus? Les palabres donnent soif, semble dire Claude qui s'éclipse sans doute vers une anisette bien fraîche.

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En début de soirée, comme convenu, Annie est arrivée en compagnie d'un groupe de danseurs de sardane. Il s'agissait de nous divertir et d'initier ceux qui le désiraient à ces sautillements rythmés et répétitifs, aux sons enregistrés de la cobla. La tradition catalane dansée, qui remonterait à une danse d'offrande faite à la lune par les Ibères du roussillonnais (Strabon, I° siécle), est parvenue à secouer la torpeur du bivouac.
Pas trop violemment tout de même.
Merci à Annie et à ses amis danseurs

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Certaines parmi nos LTéistes s'essayèrent à la chose.
Je ne me rappelle pas avoir vu des LTéistes hommes dans la ronde, trop soucieux sans doute de leur image, qu'un sens du ridicule mal placé leur montrait comme flétrie s'il ne parvenaient pas à gesticuler en cadence.
Je sais de quoi je parle : j'en fais partie!

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Après la danse, qui assèche les gosiers des danseurs et des spectateurs, comme chacun sait, l'heure d'un apéritif s'est imposée. Muscat de Rivesaltes de rigueur accompagné de quiches aux courgettes mitonnées par Annie. Délicieuses!(Annie, tu as gagné le droit d'en préparer de nouveau pour chaque rassemblement).
Les enfants ont eu tôt fait de s'ennuyer avec les grands. Ils ont alors inventé un jeu qui consistait à se livrer à je ne sais quoi dans chacun des CC présents, à tour de rôle.
Ici dans le Florida de Roberto & Noëlle, semble-t-il.

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Ailleurs, des discussions ont encore eu lieu, dans l'attente du méchoui farci au couscous, qui nous sera apporté tout découpé, prêt à consommer.

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Chose fut faite sans coup férir.
Ni moi ni personne d'autre n'a songé a immortaliser ce met cuisiné à la perfection.
Quand il ne resta guère plus que les os de l'agneau, Roland, ce discret professeur de philosophie à la retraite, poussé par son épouse Malika, empoigna une guitare. Et alors, surprise immense : avec une belle voix grave au service d'un répertoire de haute tenue, Roland a charmé l'assemblée. Brassens, Leclerc ou Prévert nous disaient des choses tendres, de celles qui vous certifient que le vie vaut d'être vécue.
Nous étions à des années-lumière des crapuleries du rap et des niaiseries sucrées de la scène musicale française d'aujourd'hui qui polluent nos conduits auditifs à tout instant du jour et de la nuit.
Roland, tu as gagné là l'interdiction de t'absenter des prochains rassemblement! Félicitations.

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Évidemment, il a été difficile pour les jeunes de prendre la suite.
Malgré tout, avec timidité, puis avec courage, ils se sont lancés dans quelques improvisations au rythme bien différent, qui résonnèrent longtemps dans la nuit.
Moi, j'étais couché.
C'était le samedi 15 Août 2009.

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Je n'ai pas grand chose à présenter sur le lendemain, dimanche 16 Août.
Roland et Malika s'en sont allés de bonne heure (relative) tandis que Jacqueline et Guy sont arrivés dans la soirée. Le lendemain, tôt le matin, Martine et moi avons été dans l'obligation de décamper, avec déjà de la nostalgie plein le coeur...

Et un dernier petit assemblage, juste pour l'agréable souvenir, qui va nous accompagner l'année durant, en attendant le prochain rassemblement, qu'il serait bon de ne pas restreindre, peut-être, aux seuls utilisateurs de LT.
Le cas échéant, ce serait un rassemblement de CC sous l'égide des Amis du LT. À voir.

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Chers amis : à l'année prochaine.

André.


Nota : ce compte rendu est illustré par des photographies personnelles et des photographies dues à Jean François.