Derniers feux avant hibernation (Toussaint 2011)

Bonjour à tous.

Nous bénéficions d'un automne très doux pour l'instant, et pas très arrosé dans le Sud Ouest. Aussi était-il convenu de nous retrouver pendant les vacances scolaires de la Toussaint 2011 avec nos amis :
- Francine & Jean-Paul, qui n'ont pu venir pour cause de gardiennage de petit fils (Faites des enfants, qu'ils disaient!);
- Corinne & Alain, qui ont dû se désister au dernier moment, à leur corps défendant;
- Carmela & Guy, qui ont accouru du fin fond du Lot;
- Agnès & Jean Claude, qui nous firent la surprise de leurs petits enfants Mathéo et Martial;
- Myosette & Jean-François, qui, bon pied bon oeil, sont toujours partants pour la vadrouille;
- et nous-mêmes, Martine & André.

Comme précisé plus haut, Corinne & Alain se sont trouvés dans l'impossibilité de se se joindre à nous, ce qui les peinait autant que cela nous désolait. Aussi, décidai-je d'aller leur tenir compagnie à Barroux durant les deux jours précédant notre amicale rencontre.

Quand on arrive à Barroux et que l'on se rend chez Corinne & Alain, on passe devant le stade qui, pour beaucoup d'entre nous, reste profondément gravé dans nos mémoires.C'est que nous avons vécu ici des moments intenses lors du rassemblement d'été 2010. Aujourd'hui, le stade est vide et il diffuse une tristesse de fête finie, sous un ciel gris de pluie en attente. Et avec ses feuilles mortes soulevées par la bise, le lieu paraît immense comme le désespoir..

Dès que nous poussons la porte de nos amis, une chaleureuse odeur de repas préparé nous accueille. La table est mise, celle des grands jours, avec la nappe et les couverts des grandes occasions. Nous sommes attendus. Ça fait du bien. On se salue, on s'embrasse, on rit, on profère des âneries et l'on fint par s'asseoir à sa place habituelle. Car nous avons ici notre place!

Après le repas, histoire de le bien digérer nous sommes allés à la découverte du Parthenay médiéval, à une trentaine de kilomètres de Barroux. Le ciel est bas comme un ventre de chienne pleine. Peu importe! La bonne humeur prend le pas sur les inquiétudes légitimes du moment.

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Nous posons pour la postérité, comme il se doit


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De retour de cette promenade roborative, chacun s'adonne aux taĉhes préparatores du dîner, ces dames à la vaisselle (il n'y a rien à faire : le poids de la tradition maintient le pli de l'habitude) et Alain à la préparation de la soupe au céleri. Moi, toute honte bue, je me vautre dans le canapé

Nous avons passé la nuit dans notre CC mis à l'horizontale dans le jardin, et le lendemain, à une heure avancée de l'après-midi, nous sommes rentrés au Pian, sous la pluie. Nous y sommes arrivés à la nuit tombée (260 kms) en pensant bien à Corinne & Alain qui ne pourront se joindre à nous le jour suivant. À la prochaine occasion, donc!

Rendez-vous avait été fixé pour nous retrouver sur l'aire du Pavillon, à Sanguinet (40460).
C'est un village landais que, durant ma déjà longue vie, j'ai dû traverser une centaine de fois au bas mot, sans jamais y faire halte, et voici que nous allions y rejoindre des Amis du LT pour la seconde fois consécutive en un mois.

Pourtant l'endroit a beaucoup de charme, surtout en cette saison désertée. La végétation du lac prend alors des couleurs de brousse, le vent y doux, le soleil amical, les badauds souriants et courtois... Le temps est à la détente.

On peut se promener en silence sur les berges herbues, à l'ombre pâle des grands pins tordus...



... jusqu'à l'un des petits ports de plaisance à l'activité tranquille.

C'est d'ailleurs ce que nous allons faire avec Carmela, Guy, Myosette et Jean François, après nous être installés sur l'aire municipale de CC (moins ombragée et moins humide en cette saison que celle du Pavillon, et disposant encore des services de vidange et de plein d'eau gratuits), et avoir déjeuné au soleil.

Images sans commentaires; elles parlent d'elles-mêmes


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Petit panorama du bivouac, alors que le soir vient et que la fraîcheur tombe...



... au point que nous trouverons tous refuge dans le Karmann pour dîner à l'abri, dans la chaleur animale et celle des propos échangés.

Au réveil, le brouillard épais laisse augurer d'une frilleuse journée de Toussaint. Mais non; rapidement, un rayon de soleil perce la purée de pois et l'éponge en un tournemain. Un ciel limpide apparaît, et une chaleur bienvenue, étonnante en cette saison mortuaire, vient nous choyer. Goûtez la chance que nous avons eue!

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Peu avant midi, Agnès & Jean Claude (les organisateurs du rassemblement d'août 2012 à Bouglon) nous avaient rejoints, accompagnés de leurs petits enfants, Martial & Mathéo. Au moment de l'apéritif et du repas, cela composait une belle tablée.

Martial nous ayant signalé au cours du repas qu'il irait se baigner ensuite, nous l'avons quasiment mis au défi de tenir parole, ce qu'il a fait avec la chienne, apparemment pour le plaisir de tous les deux.

Pour nous, moins téméraires, il a seulement été question d'une longue promenade sur la piste aménagée à cet effet autour d'une très grande partie du lac. Dans l'air doux et le feuillage finissant, ce fut un grand moment d'apparence mélancolique mais en réalité très serein et joyeux

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Puis, nous avons bavardé encore et encore autour d'un alcool bienvenu avant que la nuit totale ne nous contraigne chacun à rejoindre son CC. À 10, dont 2 enfants, nous étions trop nombreux pour dîner ensemble dans le Karmann cette fois-ci

La journée s'annonçant superbe, je suis sorti tôt (pas trop!) de mon duvet afin de tirer quelques clichés de ce Sanguinet que j'avais négligé jusqu'ici.

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... la vie légitime des oiseaux, indigènes ou non d'ailleurs, qui s'y déploie paisiblement. On prend son temps, on s'arrête, on contemple.

Tout autour, il y a comme une atmosphère de fin d'époque. Les terrasses sont vides, les bancs esseulés, les feuilles gisantes

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Myosette & Jean-François sont restés à Sanguinet avec Carmela & Guy. Nous sommes rentrés au Pian le dimanche soir car nous avions à rendre visite à des amis de presque 30 ans qui habitent dans les Graves. Nous avons profité de l'occasion et de ce beau temps qui ne veut pas finir pour nous promener le long de la Garonne. La marée descendante s'achevait, l'étale allait se mettre au diapason des ces instants presque immobiles

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Les bonnes et riches heures que nous avons vécues là, dans la clémence de la mi-automne, alors que tout s'agite autour de nous, financiers, politiciens, intégristes, tous ces cupides, ambitieux et autres hallucinés du pouvoir! Et nous, tranquilles, nous sirotons un loupiac bien frais dans des verres à pied que l'on entrechoque volontiers, autant pour le tintement de cristal que pour le plaisir de nous souhaiter mutuellement du bien.

Comme il est doux d'avoir des amis et de pouvoir se réchauffer le coeur en leur aimable société.