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Message  Invité Lun 15 Avr - 20:13

Nous voici donc repartis pour quelques km dans Quetta, pour en final se retrouver à nouveau devant.......Une caserne de la police !

Chevaux de frise, sacs de sable, herses et des policiers en arme qui nous font signe de passer, la barrière levée....
Pas question pour nous de mettre les pieds dans une caserne de la police, car nous sommes assurés qu'une fois à l'intérieur, il nous sera difficile d'en ressortir et on nous laissera "mariner" encore durant quelques jours...

L'officier s'approche du LT et me demande poliement d'entrer dans cette caserne; nouveau refus de ma part, je lui réhitère notre souhait : quitter la ville au plus vite avec l'autorisation en poche, sans quoi, nous resterons devant la caserne !
L'officier tente alors de nous faire peur en nous informant des risques pour notre sécurité, rester dehors serait dangereux !
Quels que soient ses arguments, notre décision est prise : Nous resterons dehors tant que nous n'aurons pas l'autorisation de quitter la ville...
Je , ( Jeff), manoeuvre pour garer le LT au plus prés de l'entrée... Un nouveau gradé se présente à nous pour à nouveau nous faire changer d'avis; c'est peine perdue, nous camperons devant cette caserne !
Devant la situation, des moyens en hommes et deux véhicules viendront assurer notre sécurité...

J'accepte de suivre un officier à l'intérieur de la caserne; il m'explique qu'il va tenter de faire le maximum pour que cette fameuse "NOC" nous soit délivrée; je comprends alors que nous sommes un poids pour les forces de police qui n'ont pas l'habitude de gérer ce type de situation.
En effet, aprés plus d'une heure au téléphone à joindre les autorités civiles, ce policier m'informe que la situation ne pourra être débloquée qu'aprés le week end, ce que nous craignions déjà depuis quelques heures. Il insiste à nouveau pour me demander de pénétrer dans la caserne avec le LT...
Nous nous ferons à l'idée que nous allons passer à nouveau au moins deux journées à attendre, nous sommes un samedi.

Nous commençons à nous organiser à passer au moins deux nuits devant cette foutue caserne, heureusement, en face, de l'autre côté du boulevard, quelques commerces oû trouver de quoi se mettre sous la dent.
Je cligne des yeux, car je pense avoir vu un "boui-boui" qui vend des frites, et des vraies, celles qui sont faites avec des vraies patates pelées devant le client !
Je m'aperçois aussi que les Pakistanais de la rue trouvent curieux ce véhicule qui stationne depuis prés de deux heures dans un endroit ou eux mêmes ne peuvent s'arrêter.
Je traverse donc le boulevard et m'approche du marchand de frites tout heureux de me faire goûter ce que nous n'avons pas trouvé à manger depuis presque un mois !
Déjà, des Pakistanais cherchent à savoir ce que nous faisons devant cette caserne ou il leur est interdit de stationner... J'ai déjà vu le policier, (sans arme), qui essaie de capter une quelconque conversation de ma part, il a été envoyé en reconnaissance pour savoir si je m'étendais sur la situation qu'ils ont eux même provoquée...
Pas de chance, je ne m'exprime en rien sur le problème, j'échange avec quelques Pakistanais qui manifestement n'ont pas souvent l'occasion de converser avec un "Blanc-bec de Français", rien qui puisse être de nature à compliquer notre souhait de partir au plus vite.
De retour au LT, Myosette se régale avec ces frites bien chaudes et je repars pour une nouvelle "tournée"...

A mon retour, commence un ballet de policiers en tenue ou en civil pour nous faire infléchir notre décision de rester sur le boulevard, rien n'y fera, nous sommes fermenent décidés à "camper" sur place, de plus, nous sommes bien gardés, une auto-mitrailleuse sur l'avant et un pick-up à l'arrière avec des hommes en armes...On m'accordera même un policier en arme pour traverser le boulevard afin d'aller chercher pain, boissons...
Un commandant de la police en civil prévenu de notre présence viendra nous assurer qu'il va faire le nécessaire dés que possible, mais rien avant demain, par contre, il conditionne son aide à l'obligation de ne pas rester hors de la caserne.
A nouveau, il est précisé que nous ne bougerons pas tant que notre autorisation de quitter la ville ne sera pas effective; je donne ma parole de ne pas tenter de partir seul de nuit.
A aucun moment, nous ne ressentons une quelconque insécurité, bien au contraire, nous apprendrons plus tard, qu'en fait, les policiers sont des cibles et que souvent ils sont l'objet d'attaques.
Nous nous préparons à passer une nouvelle nuit à Quetta...

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