Iran... Fin et Turquie au retour.

Nous allons donc quitter l'Iran oû nous avons passé deux mois.

Nous nous présentons à la douane Iranienne, oû, comme lors de nos trois passages précédents, nous serons bien accueillis.
Salon d'attente propre avec fauteuils et même télé plasma, qui du reste ne diffuse qu'un programme "d'attente" à la gloire de nos deux "effigies" qui nous ont accompagnées durant tout le voyage en ce pays...
On nous proposera même un thé et nous n'aurons aucune difficulté à trouver les bons bureaux bien signalés.

Les formalités seront réduites à leur plus simple expression, deux agents nous questionnant de savoir si nous avions fait un bon séjour en Iran; on nous souhaite bonne route...

Nous voici sortis d'Iran pour pénêtrer deux mètres plus loin en Turquie, "Essendere Border", une autre "planête"...

Les services ne sont pas encore ouverts, aucune signalétique, pas le moindre endroit pour patienter, c'est lugubre et les toilettes n'ont pas été nettoyées depuis le temps de "l'empire austro Hongrois !

Bien que l'heure d'ouverture ait sonné, on ne se bouscule pas au portillon pour accueillir les "clients "que nous sommes. On se prépare le thé, on disserte sur le match de foot du Galatasaray, on s'affaire à décortiquer des graines de tournessol que l'on machouille tôt le matin !

Pas le moindre uniforme en vue, ça change du côté Iranien oû tout semble bien règlé.

Aprés 30 minutes d'attente, (loin des toilettes), nous sommes abordés par un homme qui nous demande ce que l'on attend, peut-être pensait t'il que nous nous étions égarés de nuit en cherchant le confort des lieux...
Bref, il lui est indiqué que nous souhaitons faire viser passeports et Carnet de Passage en douane pour entrer en Turquie.
Cet homme en civil prétend être douanier, en conséquence, il nous conduit dans un bureau pour nous enregistrer sur un PC; au bout de 20 mn, il nous indique que nous pourrons passer le dernier portail pour entrer en Turquie.

Nous nous réjouissons de la rapidité des formalités !

Avant de pouvoir franchir le dernier obstacle, il faudra patienter que les nombreux "minibus" côté Turquie, aient libéré la route, ils leur faut se mettre à quatre de front pour être les premiers à passer sur une seule voie ! En final, ils mettrons bien du temps à s'extirper de l'embouteillage crée.

Déjà, lors de notre passage "Aller", nous avions remarqué l'intense trafic de carburant qui règnait à ce poste frontière du côté Turc.
Pour la petite histoire, le prix du "Diesel" Turc est le plus cher de la planête, soit plus ou moins 2€ le litre et parfois plus ! On comprend alors que le tarif Iranien, ( 7 à 10 centimes d'€ le litre de "diesel), est des plus juteux pour les trafiquants de tous poils, y compris pour les douaniers Turcs aux dires des trafiquants eux-mêmes...

Il est édifiant de voir ses "minibus" Ford Transit, vitres fumées, qui ne transportent pas des passagers, mais des quantités impressionnantes de carburant, qui font d'eux des bombes roulantes !

Alors que nous nous apprétions à enclencher la vitesse et enfin sortir, un jeune gabelou, gants blancs, vient m'indiquer qu'il serait souhaitable de faire marche arrière pour un contrôle du véhicule, ce à quoi je m'efforce de faire en évitant les nombreux trous à cet endroit.
Nous sommes dirigés vers un endroit oû se trouve une fosse sur laquelle j'avance le Sven Hedin.

Bigre ! Pourquoi autant de sollicitude pour ce pauvre LT qui en avait jusque là bien enduré ?

A peine j'avais mis le frein à main que déjà, tel un primate, un gabelou est sur le toit du LT !

Dans la fosse, deux autres gabelous inspectent, cognent, tapottent, éclairent sous toutes les coutures le dessous du LT qui n'avait pas connu autant d'attrait pour cette partie de son anatomie depuis le départ...

Deux autres pénêtrent à l'avant et à l'arrière et entament un examen des lieux .

Déjà, un des gabelous sous le véhicule cherche à comprendre ce qu'est ce réservoir qui est relié à des canalisations ! Il ne parle que le Turc, il demande à son jeune collègue de me traduire les questions...

- " C'est quoi ça " ?
- " Un réservoir à gaz "
- "A quoi ça sert" ?
Je "pouffe" et je ne peut m'empêcher de rire... Ca ne semble pas plaire au "questionneur".
Je me tourne vers "l'interprête" et lui demande à "quoi peut bien servir un réservoir à gaz" ?...

Pendant ce temps, le gabelou qui est à "l'étage supérieur", ( ils sont 6 en tout), souhaite vider le contenu du coffre de toit .
Je monte donc sur l'échelle et nous voilà partis pour tout déballer...Pour rien, car aprés avoir tout remis en place, ce dernier douanier souhaite visionner le dessous du panneau solaire, (il reste 15 mm), il faut impérativement aller voir cet endroit.
Il commence à vouloir marcher sur l'avant et là, pas question à moins de passer à travers, ce sera un non catégorique de ma part.
Je lui explique qu'il y a d'autres possibilités pour accéder dessous le panneau que de me casser le toit ! A nouveau, celui-là n'apréciera pas mes remarques...

La suite plus loin.....