Suite de notre voyage en cours : l'Iran

Nous allons donc reprendre notre compte rendu sur la première partie du voyage que nous avons laissé au sortir de la Turquie.
Pour info, il est utile de préciser que les conditions d'accés au net ne sont pas toujours idéales.
Il faut trouver un point avec un débit suffisant, la possibilité de connecter notre portable, la chance de ne pas être coupé au niveau électricité... Bref des conditions difficiles à cumuler.

Nous sommes actuellement à Pondicherry pour un stop de quelques jours et nous avons donc la possibilité de poster dans de bonnes conditions.

Parmi tous les clichés reçus sur ce pays avant notre départ, l'Iran restera pour nous une grande et bonne surprise.
Accueil chaleureux de ses habitants tant à la ville qu'à la campagne, hospitalité, sensation de sécurité, propreté des espaces publics, l'organisation générale...
On y sent un certain développement industriel et commercial, on y trouve tout ce dont les humains ont besoin au quotidien.
Les populations semblent bien logées, point de taudis dans les banlieues des grandes villes comme en Asie habituellement.
L'Iran est riche en ressources pétrolières, des minerais en quantité, un réseau de distribution d'eau ancestral mais particulièrement efficace qui permet d'irriguer les coins les plus reculés.
Quantités de voitures de marques françaises, japonaises, coréennes. Beaucoup de modèles Renault, Peugeot, un réseau routier exceptionnellement bon et entretenu, comparables aux réseaux européens.

Bref, nous nous sentons bien loin des clichés véhiculés par les médias occidentaux...

Nous sommes entrés par le poste frontière de SERO ou nous avons étés accueillis avec la plus grande courtoisie et un professionnalisme de bon aloi, ce ne fut pas le cas du côté Turc, où la désorganisation fut de mise.
Nous avions choisi ce poste frontière pour le savoir plus cool et moins surchargé que les autres, mais aussi plus conciliant en ce qui concerne les "obligations" imposées aux touristes par voie routière pour l'approvisionnement en carburant.

En effet, l'Iran imposerait l'obligation d'acheter une carte prépayée, ce qui rendrait le gazole presque aussi onéreux qu'en France.
C'est donc au poste de SERO que nous avons pu éviter de payer le carburant au prix fort. Ceci ayant aussi pour effet de se débrouiller pour trouver la possibilité de règler le carburant avec la carte d'un pompiste, d'un chauffeur routier, de bus...

Nous n'avons eu aucun souci pour compléter notre réservoir, nous avons rencontré des gens serviables et désintéressés, un routier refusant même qu'on lui règle le carburant qu'il nous avait servi !

En rentrant en France, je tenterai bien la même expérience.

Il tout de même utile de préciser que nous avons payé le gazole au prix fort de 7 centimes d'€, soit un plein pour 4,90€... Prix avec la carte délivrée à la frontière : 1€
Il est alors aisé de comprendre la raison pour laquelle nous souhaitions éviter cette fameuse carte...
Le passage de l'Iran sur une distance de 2000 km nous est revenu à prés de ...15€ !

Bien que n'ayant pas le temps de faire du tourisme à l'aller, nous nous réserverons du temps au retour pour profiter des merveilles que recèle le pays.

Après avoir passé la frontière et traversé en son centre le lac d'Orumiyey, vaste étendue d'eau salée, nous nous sommes dirigés vers Tabriz.

Au sortir de la traversée de ce lac, un contrôle de police n'ayant que pour seul but, la curiosité d'un tel véhicule, pour eux, un engin idéal pour voyager...
Par contre, les contrôles de police sur la route sont omniprésents, surtout la vitesse, Pour le reste, les iraniens sont des conducteurs intrépides, voire dangereux.

Pour sensibiliser les conducteurs aux dangers de la vitesse, des épaves sont "exposées" aux entrées et sorties des autoroutes !

En ce qui concerne les péages d'autoroute, le fait d'être touriste apporte des avantages comme la gentillesse des préposés qui nous font un large sourire et nous invitent à passer gratis... Il est vrai que la modicité des tarifs est telle que nous ne gagnons pas grand chose, mais la sympathie est tout de même fort agréable.
Les autoroutes sont aussi des endroits, ou on trouve de tout, des vendeurs de toutes sortes, des restaurants, des marchands de vêtements, de fruits, de jouets...

Ceci fut confirmé le lendemain alors que nous doublions la même personne des dizaines de kilomètres plus loin.
Cet Iranien, dans le cadre d'une action humanitaire s'était engagé à rejoindre une ville distante de plus de 2000 km à la seule force de ses bras, mais aussi dans le danger permanent de la circulation.

Ou comme chez Saïd, qui nous sachant en mauvaise posture dans un endroit peu fréquentable nous a ouvert la porte de sa petite cour pour nous mettre à l'abri, c'était à MIRJAVEH, en Balouchistan Iranien...C'est en cette région que les déplacements devaient se faire sous escorte policière.